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Un peu d'histoire...

A son retour de la deuxième croisade, à la fin de l'année 1149, le cardinal Étienne de Bar, évêque de Metz fonde l'abbaye d'Autrey dans laquelle s’installe une communauté de chanoines réguliers. Elle est battie sur un plan cistercien.

 

 

 

 

 

 

 

 

XIIème siècle
XVIème siècle
XVIIIème siècle

L'influence de la guerre du téméraire

Entre 1537 et 1545, l’abbé Claude Steveney entreprend la restauration de l’église abîmée au cours de la guerre du Téméraire. Cet ouvrage conduit par deux maîtres maçons d’Epinal aboutit à un bel ensemble : le transept, le chœur, le chevet et la chapelle Saint Nicolas avec les vitraux (du XVIème, XIXème et XXème) assurent un beau compromis entre le style gothique et celui de la Renaissance. La chapelle Saint Hubert, au nord-est est un magnifique monument vosgien de la Renaissance (unique chapelle Renaissance au nord des Alpes et haut lieu de pèlerinage autrefois).
 

Au XVIIème siècle....

Ces abbayes sont organisées en Congrégation. L'Abbaye Notre-Dame d'Autrey était d'abord rattachée à l' abbaye picarde d'Arrouaise, sa maison mère. La raison de cette fondation isolée dans les Vosges s'explique peut-être par les liens d'amitié qui unissaient Saint Bernard, Étienne de Bar et l'abbé d'Arrouaise. Ceci expliquerait aussi le plan cistercien qui a présidé la construction des bâtiments. L'Abbaye Notre-Dame d'Autrey rejoint la Congrégation des Chanoines Réguliers de Notre Sauveur en  1656.


 

A la fin de la guerre de trente an...

A la fin de la guerre de trente ans
Au XVIIIème siècle

L'abbaye est pillée par les armées impériales, les maisons renversées et brulées, les religieux dispersés, le site reste abandonné durant 20 ans.

Les religieux entreprennent la reconstruction de l'Abbaye sur le plan actuel sous les directives de l'Abbé Pastoret.

Entre 1704 et 1707, l'aile Est est construite. La nef de l’église qui datait du XIIème siècle est transformée. La nouvelle nef est construite avec des élévations différentes, sur les ruines de l'ancienne avec une travée de plus que la nef actuelle.

 

En 1704, c'est la construction du pavillon de l'abbé dont le jardin est pris sur l'ancien cloître. Il est à l’écart des autres bâtiments et un mur de trois mètres de hauteur le sépare du monastère. Il y est relié par un passage  souterrain entre les deux bâtiments.

 

En 1738, la flèche, surmontant la croisée de  transept qui menaçait de tomber en ruine, est déposée et ne sera reconstruite... qu'en 2008 à l'occasion du projet de restauration. (cf la restauration)


 
 

A partir de la révolution....

Les dégâts de la seconde guerre mondiale...

 

...et au gré des politiques, l'Abbaye d'Autrey changera de vocation première à plusieurs reprises.

 

En effet, en 1791, l’État met la main sur l'Abbaye et la vend le 8 juin de la même année. L'acquéreur est un maître de forges de Mortagne nommé Joseph Colombier. L'église devient manufacture de tréfilerie (passer du fer ou un autre métal par la filière pour l'étirer en fil). Le propriétaire fait dresser un mur au niveau du transept et détruit le clocher pour creuser un canal qui traverse la nef. Un plancher couvre la nef à 2.50 mètres de hauteur. A la sortie de l'édifice, un bras d'eau va au moulin tandis que l'autre actionne la roue de l'atelier à épailler le fer. Les petits neveux de monsieur Colombier se succèdent à la tête de la tréfilerie, mais leur affaire décline et leurs finances s'estompent. Ils sont contraints de mettre le domaine en vente en 1849. Neuf longues années passent : les rares amateurs reculent devant le coût de la remise en état. L'exploitation de la tréfilerie cesse en 1858.

 

De 1858 à 1905, l' Abbaye devient petit séminaire diocésain sous la décision de Mgr Caverot, évêque de Saint Dié. Elle sera dédiée à  "l'Immaculée Conception" suite à la proclamation du dogme en 1854. Le séminaire ouvre à la rentrée 1860 après quelques travaux et accueille 85 jeunes gens. En 1905, à la séparation de l’Église et de l’État, les Pères sont expulsés.

 

De 1911 à 1930, l'Abbaye est transformée en hospice départemental. Heureusement le 8 juillet 1911, les Monuments Historiques classent l'église avant que les nouveaux occupants s'installent en 1912. La guerre de 1914 transforme l'abbatiale en infirmerie.

 

En 1930, un élan de vocation arrivant, Mgr Marmottin repense à Autrey pour y installer à nouveau un petit séminaire. Il rachète l'abbaye pour 500 000 francs.


              
 

​​Occupée par les Allemands, bombardée en septembre 1944 et minée à leur départ, l'Abbaye Notre-Dame d'Autrey subit de lourds dégâts : le portail est détruit, la flèche du clocher s'effondre en emportant une partie de la toiture de la nef et du transept.

 

L'ébranlement de la maison ayant fragilisé la charpente, des travaux sont engagés en 1952. Ils permettent de découvrir les vestiges de la Salle Capitulaire et du cloître de la première Abbaye. Cet endroit deviendra la chapelle Saint Bernard, classée "Monument Historique" le 4 novembre 1955. Une relique du saint abbé y est conservée.

 

En 1958, le clocher, le portail et la toiture sont remis en état par M. Texier, architecte en chef des Monuments Historiques. En revanche la toiture du transept reste simplement consolidée.

 

En 1982, après 10 ans d'abandon, l'évêque des Vosges, Mgr Vilnet, évêque de Saint-Dié, appelle la Communauté des Béatitudes, qui depuis plus de 40 ans redonne vie à l'Abbaye.

 


 

 
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